Pour résumer, le juge Oliver Popplewell (que j’évoquais dans la première partie) sortit un rapport fait en consultation avec les autorités, pompiers, psychologues, supporters, témoins, etc.
Un rapport qui prit aussi en compte l’accident à Birmingham City le même jour (voir 2è partie) et la tragédie du Heysel, et qui fut donc le huitième rapport sur la sécurité des stades depuis le premier, le Shortt report en 1924 (millier de blessés finale de FA Cup 1923).
Diverses commissions furent constituées dont la « Crowd Safety at Sports Grounds ». Entre autres résultats :
- le bois fut banni comme matériau de construction des stades
- nouvelle législation sur les sorties de secours, extincteurs et stadiers (”fire exits” totalement cadenassées lors de la tragédie de Bradford, pour lutter contre la resquille, fréquente à l’époque ; très peu de stadiers à l’époque ; les extincteurs avaient été retirés car ils servaient souvent de projectiles aux hooligans).
- on rendit obligatoire les inspections health & Safety pour tous les clubs de la Football League (alors qu’avant Bradford – qui était en D3 au moment de la tragédie – ce fut juste la D1 et D2)
- l’obtention de Fire Certificates réguliers fut rendue bien plus draconienne qu’avant.
- on vota la loi « Fire Safety and Safety of Places of Sports Act 1987 »
Plus de 4 millions de £ furent récoltées (ventes de CD You’ll Never Walk Alone, etc.).
Cela dit, il fallut Hillsborough pour que les choses changent vraiment.
Les conclusions furent (entre autres, je te le fais vite) :
- vétusté du stade
- absence totale d’entretien. Vu que les clubs étaient archi-fauchés, on nettoyait jamais , on avait tout simplement pas les moyens, surtout en D3. Pis dans le contexte footballistique de l’époque en Angleterre (sport anti-glamour dont tout le monde se foutait et les politiciens et autorités laisser pourrir), ça dérangeait personne